samedi 23 mai 2015

TROC'PLANTS

vu sur le blog des CE2/CM1 de Mme Auduc >>>

mardi 19 mai 2015

PHOTOGRAPHIE de CLASSE

Chers parents

Les photos de classe sont exposées à l'école, une par classe, sur les vitres de la coursive.
Vous pouvez dès maintenant faire venir les consulter
Le prix de vente (au profit de la coopérative scolaire) n’a pas varié : 5 euros (exclusivement par chèque).

Merci de  retourner ce coupon réponse en accompagnant votre réservation d'un chèque du montant de la commande.

Les enseignants

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partie à retourner à l'école

NOM de l’élève : ------------------------------------------------------------

Classe :  Cours préparatoire

photo du CP :   5 € x  ...... exemplaire(s)

total : ............ €

Paiement par chèque établi à l'ordre de CCP coopérative scol. n° 465 68 Z Clermont-Fd



lundi 18 mai 2015

SEMAINE 30/36 lundi 18 mai 2015

LECTURE CUISSART : étape 70 (récapitulation). 
Rappel de la règle provisoire "Devant m, b, p, je relace le n par un m dans les sons in, an, en, on" .
Découverte de l'étape 71 (1/2) : eu oeu, oeur

COPIE : (cahier de classe) "J'ai écrit à mon oncle pour lui souhaiter sa fête."
Rappel : la phrase commence avec une lettre majuscule et se termine par un point.

ÉCRITURE : (sur le cahier de classe) date à 3 carreaux
L majuscule (1 ligne), l minuscule (1 ligne), Léna ou Lara (1 ligne)

DESSIN : (sur le cahier de classe) : frise du jour

DELILE : page en cours pour les rares élèves qui n'ont pas encore achevé la méthode


FREDI : page en cours + jeu de lecture. Lecture à voix haute de quelques élèves.

ANALYSE : "Sarah a eu une petite soeur." + dessin sur le cahier. Le verbe est "a eu". Qui est-ce qui a eu ? c'est Sarah (nom de personne, féminin singulier). Sarah a eu qui ? une soeur (nom de personne, féminin singulier). "Une" est l'article qui détermine le nom "soeur". Petite est l'adjectif qui qualifie la soeur de Sarah.

CALCUL : Révision de la table de multiplication par 2. Découverte de la table de multiplication par 5 (les résultats présentent toujours les unités 0 et 5).
Table du nombre de fois >>>
Sur le cahier de classe : exercice à compléter
4F 5 =...        9F 5 = ...               
8F 5 =...        3F 5 = ...
1F 5 =...        5F 5 = ...

Exercice sur l'ardoise : transformer 9F 5 en addition de nombres égaux
9F 5 = 5 +  5 +  5 +  5 +  5 +  5 +  5 +  5 +  5
Le maître explique que désormais nous remplacerons le F de fois par le symbole X.
4F 5 = 4x 5

LEÇON DE CHOSE : la dilatation des solides.
Aujourd'hui il fait chaud, le thermomètre dépasse les 25°C. Nous avons remarqué que le portillon est subitement difficile à ouvrir. Nous nous souvenons que les gaz se dilatent à la chaleur (lorsqu'on chauffe l'air de la fiole ouverte sur un ballon de baudruche, celui-ci se gonfle). Le maître explique qu'il en est de même pour les solides. En particulier les métaux se dilatent beaucoup à la chaleur. Notre portillon en fer ouvre et ferme librement par temps froid mais "coince" lorsqu'il est réchauffé par le soleil.

ULYSSE : épisode 24 "Au cours duquel une pluie de flèches décime le camp des Grecs".


CONJUGAISON : Le verbe AVOIR au passé composé.
Depuis janvier, nous avons présenté tous les temps simples du mode indicatif (présent, imparfait, futur et passé simple). Il est temps maintenant de nous intéresser aux temps composés (partie droite de chaque colonne). Nous commençons par le plus simple d'entre-eux : le passé composé. Les enfants comprennent la disposition du tableau : si le passé composé est apposé au présent, c'est que l'auxiliaire est précisément conjugué au présent.

notre tableau >>>

tableau simplifié >>>
  Ces tableaux doivent être compris et maîtrisés complétement en quittant l'école élémentaire. Le plus tôt est toujours le mieux pour sensibiliser les élèves puisque les connaissances doivent être structurées au sein d'une progression rigoureuse établie sur 5 années d'école primaire.

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TRAVAIL en FAMILLE (MAXIMUM 15 minutes)

Pour mardi 19 mai 2015

— Delile :
revoir page en cours

— Frédi : chapitre en cours
— calcul  : revoir la table X5
— piscine : oui

dimanche 17 mai 2015

Idéologie, mondialisme, vers la destruction des civilisations

 Lu sur Agence Info Libre >>>
et enrichi de nombreux liens pour une meilleure compréhension de ce texte dense et riche

La Révolution française marque le début d’un monde et la fin de l’Ancien Régime. Toute la société française va devoir basculer vers une nouvelle trilogie : liberté, égalité, fraternité. Ce ne fut qu’une habile substitution idéologique par laquelle les révolutionnaires vont détruire les fondements de l’ordre ancien qui s’appuyait sur les vertus théologales : foi, espérance et charité. D’une société basée sur la croyance de Dieu et les fins dernières qui passent pas une vie charitable et exemplaire, l’homme va prendre une place centrale impliquant un individualisme ayant pour conséquence la fameuse maxime « Chacun pour soi et Dieu pour tous ».

L’origine du changement de paradigme trouve sa genèse à la fin du 15è siècle

Le premier philosophe de la Renaissance à avoir exalté l’humanisme et l’universalisme fut Érasme. Il échangea la notion centrale de Dieu par celle de l’homme. C’est sur ces bases que naquit la Réforme. Luther et Calvin, en attaquant le principe des indulgences, voulaient remettre en cause l’enseignement traditionnel et promouvaient de nouvelles règles censées détruire le clergé romain et rapprocher l’Homme de Dieu sans intermédiaire. Ils inventèrent l’individualisme. L’homme n’ayant plus que lui-même comme seul juge de sa conscience, ils ont détruit les liens sociaux et leurs organisations qui étaient administrés par l’Église. Le vide créé par ces changements obligèrent les Hommes à se tourner vers les idéaux des philosophes des Lumières. L’ordre divin allait petit à petit s’infirmer face à l’ordre naturel définit par le nouveau contrat social proposé au XVIIIe siècle.
Les grands féodaux et la haute bourgeoisie avaient trouvé le stratagème parfait pour s’émanciper de l’Église. En s’appuyant sur des concepts humanistes, ils allaient pouvoir prendre les prébendes du clergé. La Réforme inspirée par l’humanisme allait engendrer le capitalisme, et mettre l’argent au service des financiers qui s’affranchirent immédiatement de l’interdiction de l’usure, l’Église ayant perdu sa juridiction morale. L’Homme moderne tournait alors son esprit vers la raison matérialiste tout en laissant croître une nouvelle aristocratie financière, s’installant définitivement à la fin du XVIIIe siècle comme la nouvelle classe dirigeante.

L’avènement du Dieu raison

Descartes érige l’Homme comme « maître et propriétaire de la nature ». Kant précisait même les limites du Dieu créateur et parlait de l’Homme comme un être capable de jugements suffisamment objectifs pour ne plus se référer au surnaturel. Rousseau entreprit de démontrer que l’Homme est naturellement bon et que par conséquent rien n’est au-dessus de lui. Le long travail de la Réforme avait accompli son œuvre, l’Homme ne connaissait plus la honte, tout comme Rousseau qui abandonnait ses cinq enfants sans vergogne. Les utopistes et les idéologues du XIXe siècle vont s’appuyer sur ce nouveau contrat social pour construire une société financée par les banquiers internationaux.
Écarté du pouvoir, le clergé catholique ne pouvait plus lutter contre toutes les manipulations, contre toutes ces utopies qui laissaient croire au peuple souverain qu’il allait enfin diriger sa destinée vers des lendemains qui chantent. Depuis la Révolution française, force est de constater que le peuple n’a pas été convié au banquet par la nouvelle oligarchie, se contentant des jeux et du pain, car le pouvoir ne se partage pas. En revanche, la Révolution a inventé la division droite/gauche à partir de laquelle les gens vont s’affronter autour d’idéologies qui n’apportent que ruines et guerres.

L’avènement du nihilisme politique

Ces philosophes mis au Panthéon par la Révolution, après avoir mis la religion au ban de la société ainsi que sa doctrine morale, abolirent la distinction entre le bien et le mal. L’homme n’ayant de compte à rendre qu’à lui-même, a transformé sa conscience en une soi-disant objectivité. Entre une évolution spirituelle et un matérialisme laïque, le choix ne sera qu’illusoire. De ces théories politico-philosophiques du XIXe siècle émergea ce rationalisme matérialiste qui imposa la primauté des idéaux sur la vie humaine. L’évidence du modernisme libertaire et égalitariste devait s’affirmer, quitte à envoyer des millions de personnes à une mort certaine et à détruire une civilisation vieille de plus d’un millénaire.
Le socialisme/communisme et le capitalisme/libéralisme vont s’affronter dans une guerre idéologique qui perdure encore de nos jours. La dialectique hégélienne contemporaine repose sur l’affrontement de ces deux faces qui ne sont qu’une seule farce. Si en apparence il existe des différences de projet de société, ces doctrines sont en fait la résurgence du nihilisme politique. Ce dernier n’a pas seulement été déployé en Russie, sous forme d’anarchie, il reste une charge contre le divin et contre tout fondement moral ancien. Dans ce terreau fertile, les grands penseurs, de Marx à Hegel, ont opposé deux types de civilisations (une sorte de querelle entre Anciens et Modernes) mais surtout ont échafaudé un nouveau paradigme sur lequel les Hommes allaient se déchirer.
Les puissants de ce monde profitaient de cette révolution permanente pour dépecer et s’octroyer le pouvoir laissé vacant par l’ancien régime et le clergé. C’est pourquoi le XIXe siècle vit aussi l’avènement des sectes occultes, reflets de ce nihilisme politique qui ne pouvait prospérer que dans le secret, à l’inverse de la religion ancienne. La théosophie de Blavatski ou la Golden Dawn d’Aleister Crowley éblouissaient la haute société oisive, les intellectuels refoulés pour construire un nouveau tissu social élitiste bâti sur un syncrétisme religieux avec des rituels palladistes. L’élite du monde Anglo-saxon se partageait en deux grands courants de pensées d’où émergèrent en cette fin de XIXe siècle, la Round Table et les Fabians. Ces deux sociétés secrètes avaient un but commun malgré leurs différences (la Round Table représente plutôt les idées anglo-saxonnes du capitalisme et des WASP alors que les Fabians se réclament des idées de Ruskin c’est-à-dire le socialisme d’État) : former les élites dirigeantes sous l’œil bienveillant et avec les capitaux des plus grands financiers du temps.
La réalisation de cet ordre nouveau va se concrétiser lors du XXe siècle : les guerres mondiales vont être le moyen pour éradiquer définitivement les restes de l’ancien ordre et faire place au nouvel ordre mondial (Ordo Ab Chaos). Mondialisme, mondialisation ou nouvel ordre mondial, qu’importe le terme, la fin justifie les moyens des oligarchies modernes : « La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde », cette phrase de Paul Valéry traverse les âges sans prendre une ride. Afin de mettre définitivement hors d’état de « nuire » les derniers résistants à l’humanisme et au nihilisme, il fallait trouver un stratagème. Le nationalisme était le remède à ce problème : cette doctrine guerrière s’imposait pour amener les peuples à s’entre-tuer : « La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas » (toujours Paul Valéry), pour renforcer la mainmise des financiers sur l’économie mondiale et détruire l’État-nation.

Les conséquences de la première guerre mondiale

A la fin de la première guerre mondiale, une nouvelle étape avait été franchie : les piliers de l’ancienne civilisation, l’Europe des rois et des autocrates avait été éradiquée, curieusement, à l’exception de la plus nocive de toute, les Windsor. Les États-nations, un gouvernant/un peuple, se sont disloqués : les financiers secrets conduisaient la modélisation de l’Europe en accord avec un humanisme dévoyé au service des idéologies mondialistes. L’ancien monde a été balayé, les hommes ont été envoyés dans une effroyable boucherie. Les peuples européens ruinés et affamés étaient pourtant en plein essor économique, c’était « la belle époque ». Le traité de Versailles portait en germe les causes de la seconde guerre mondiale. Sur ces ruines, les banquiers de Wall Street se sont gavés (les barons rouges), les Anglais et les Américains se sont partagés le pétrole mondial sur les cendres de l’Empire ottoman.

Les idéologies ont eu raison des hommes et les financiers des États

En ce début de XXe siècle, le parti catholique n’est plus : la laïcité a porté le coup de grâce. Cette nouvelle religion consanguine des aspirations jacobines et de son culte de l’être suprême, jette aux oubliettes les dernières illusions de restauration de l’ordre ancien. La nouvelle norme laïcarde « est d’autant moins discutée qu’elle utilise à son profit une rhétorique moralement gratifiante de tolérance qui masque sa très réelle intolérance à l’encontre de ce qui n’est pas elle-même »[1]. Depuis 1905, ce dogme anathémise les trublions du prêt-à-penser médiatique. Malheur aux mal-pensants, vite calomniés et maudits par les théocrates de la laïcité.
La première guerre mondiale, initiée grâce à la résurgence du nationalisme et du nihilisme, permit le bouleversement souhaité par les financiers : intrusion des États-Unis dans les politiques européennes (même si certains croient encore à la doctrine Monroe : sur 239 ans d’existence les États-Unis ont été 222 ans en guerre[2]), brutalisation des comportements, révolution bolchevique, révolution fasciste en Italie, révolution nationale-socialiste en Allemagne. Les affaires concluent avec les dictatures nouvellement créées sont toujours plus lucratives. Les idéologies politiques d’extrême-droite ou de gauche donnaient l’illusion à la piétaille d’un retour à un pouvoir autocratique. Mais ces nouveaux dictateurs, abreuvés d’idéologie mondialiste et de révolution mondiale, servaient une nomenklatura financière anglo-saxonne qui tirait les ficelles (bien que quelques impondérables aient perturbé leurs desseins comme l’arrivée de Staline au pouvoir). L’histoire continuait son cours : la guerre qui s’en suivit allait saigner l’Europe, les déportations et les camps de la mort en prime. La brutalisation avait atteint son paroxysme.

De la guerre sanglante à la guerre froide

Le monde allait tomber dans la plus grande hypocrisie idéologique, dans une parodie de guerre mais jamais les profits ne furent aussi importants.
Les démocrates, contempteurs des vertus mondialistes et les marxistes, thuriféraires d’une solidarité internationaliste, se sont affrontés pendant plus de cinquante années de guerre froide. La doctrine Jdanov contre l’endiguement américain, illusion politique qui a rythmé la vie du monde jusqu’à l’effondrement de l’URSS. Chacun avait sa chasse gardée et dominait sa partie du monde, la peur alimentait les débats, les peuples ne restant que des pions sur ce grand échiquier.

L’avènement du mondialisme

La seconde guerre mondiale terminée, un nouvel ordre mondial s’élabore. L’Europe définitivement écartée des décisions substantielles au renouveau, s’en remettait aux deux vainqueurs, aux deux dogmes mondialistes. Ils allaient imposer une vision du mal au monde, chaque camp prétendant représenter le bien, ancien apanage de l’Église qu’ils combattirent tous deux. Les trois protagonistes de Yalta s’attachèrent à démanteler les empires coloniaux européens, selon l’adage utilisé depuis la Révolution française : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est en vertu de cet axiome que l’OTAN bombarde des populations et que nos célèbres humanistes justifient leurs préceptes belliqueux. Alors que nos élites baignent dans un flot de concepts « misanthromanistes », jouant à la guerre froide, la révolution mondiale suit son cours, la civilisation européenne se meurt petit à petit.
Les intellectuels invitent les pays européens à un nouveau fantasme : les États-Unis d’Europe censés nous protéger de l’ogre communiste. Le combat contre le mal, venu de l’est étant assuré, quel est le remède contre le mal venu de l’ouest ? Aucun puisque la dialectique américaine est assez simpliste : vous êtes avec eux ou contre eux, comme le formulait Georges Walker Bush après les attentats des tours jumelles. De plus, les Européens ne pouvaient plus se battre : leurs élites étaient formées dans l’Ivy league ou dans les universités anglaises, c’est-à-dire les séminaires du projet mondialiste. Ces dernières n’avaient plus qu’à trahir leurs concitoyens en bradant l’Europe aux multinationales. La formation des élites au projet mondialiste se poursuit dans les think tank, antichambres de la mondialisation sauvage, qui pullulent depuis l’après-guerre : Bilderberg, forum de Davos, Trilatérale, le Club de Rome, etc. Ces sherpas impulsent les politiques, maintiennent l’ordre financier établi par les banquiers après la première guerre mondiale et ne cesse de s’hypertrophier : libéralisation des échanges, « bankstérisation » de l’économie.
Les arcanes du mondialisme se retrouvent donc en place dès l’après-guerre : plan Marshall contre démocraties populaires, OTAN contre pacte de Varsovie, Voice of America contre la Pravda, etc. Pourtant dans l’officine du nouvel ordre mondial, le siège de l’ONU, rien n’opposait les deux hyperpuissances, sauf les effets de style tels ceux de Khrouchtchev ou Kennedy. D’ailleurs Harry Dexter White, espion soviétique, démasqué sous Truman fut « condamné » à prendre la tête du FMI en 1946. Chacun œuvrait vers le but ultime en divisant l’humanité pour l’englober dans le village mondial. Les illusions sociales des 30 glorieuses permettaient aux occidentaux de rester aveugles face aux menaces et aux manipulations. Les progrès technologiques entretenaient le mirage d’une condition matérielle confortable. Les financiers en profitaient pour construire arbitrairement le monde que nous connaissons actuellement. Dans l’ombre, les multinationales florissaient, les bourses entretenaient la cupidité des manieurs d’argent alors que les dettes nationales explosaient après les chocs pétroliers. Ces aspects du monde moderne mirent à mal les apparences car il ne peut y avoir d’enrichissement dans l’impécuniosité. Le revers de la médaille devient apparente : chômage de masse, paupérisation de l’Occident, pertes des libertés fondamentales, insécurités, etc. Cependant, l’ONU ou l’Union Européenne, prétendues garants des droits de l’homme, font preuve d‘un mutisme assourdissant devant les pillages des seigneurs mondiaux. L’état de nécessité reconnu depuis 3000 ans dans toutes les constitutions, y compris les leurs, semble leur échapper totalement.
Où sont passées les chantres de la liberté, les grands défenseurs de l’égalité, censées nous prémunir des autocrates et de l’Église ? Dans quelle mesure les sociétés fraternelles nous ont offert ce droit au bonheur pourtant si proclamé dans leurs diverses Constitutions ? A quoi sert l’ouverture des frontières si les peuples ne peuvent bénéficier d’une justice sociale ni de moyens décents pour se déplacer ?
Si ceux qui nous ont inventé ces mirages ne respectent pas les plus petites lignes, depuis Rousseau, où se trouve cette souveraineté populaire ? Comment qualifier ce système politique ? Si l’arbitraire royal a été supprimé au nom d’un arbitraire idéologique et plus sûrement « financiaro-mondialiste », nos élites ne valent pas mieux que celles qu’elles ont détruite jadis. Pire encore, le jeu de dupes instauré depuis la fin des guerres mondiales, entretient la duplicité des gouvernants soi-disant admis comme les protecteurs des valeurs démocratiques, mais plus certainement des familles oligarchiques.

Et maintenant ?

L’effondrement du bloc communiste nous a offert un spectacle remarquable. Alors qu’il ne reste plus qu’aux masses le choix entre le socialisme démocratique ou la démocratie sociale, le capitalisme mondialisé trône sur les décombres d’un combat idéologique faisandé. Malheureusement pour la piétaille, la lutte de l’empire du mal contre celui du bien, sous la houlette du complexe militaro-financier, s’est muté en combat de l’axe du bien contre celui du mal, pour le plus grand bonheur de l’industrie de l’armement. Depuis la fin de la guerre froide, les tensions se sont déplacées vers le Moyen-Orient confirmant ainsi la théorie de Samuel Huntington : le choc des civilisations. Dans un de ses chapitres, il explique les caractéristiques des guerres civilisationnelles[3] où dans ce genre de conflit les adversaires cherchent souvent à « conquérir un territoire et d’en éliminer les autres peuples par l’expulsion, l’assassinat ou les deux à la fois, c’est-à-dire la purification ethnique ». Il ajoute aussi ceci : « les guerres civilisationnelles […] sont des conflits qui s’éternisent. Ils durent en moyenne six fois plus longtemps que les guerres entre états ». Ce choc des civilisations est décrit comme un affrontement entre l’Occident et le monde musulman. Toute la propagande occidentale vise donc à « démontrer que des hordes de terroristes musulmans[4] » pourraient traverser nos frontières afin de déstabiliser l’Europe. Vaste programme puisque depuis les attentats du 11 septembre, ce sont bien les Occidentaux qui financent les islamistes pour créer les conditions favorables aux diverses révolutions. Étonnamment, les peurs autrefois tournées vers le communisme s’orientent cette fois vers l’islam. Le discours officiel de nos élites ou gouvernants tend à nous montrer les risques du développement de l’extrémisme, qu’eux-mêmes alimentent en armes et en logistiques[5]. Si une troisième guerre mondiale devait se déclarer à travers une guerre civilisationnelle, les élites ne pourraient pas s’y prendre autrement. Peut-être s’inspirent-ils de la vision d’Albert Pike qui pensait que trois guerres mondiales auraient lieu et que la dernière amènerait le monde musulman à affronter les sionistes et leurs alliés…
D’autre part, si l’on s’intéresse au cas français, l’idéologie dominante est centrée sur une laïcisation outrancière et sur une liberté d’expression cadenassée.
Les élus cherchent à ostraciser le religieux de la société mais particulièrement celui qui concerne le catholicisme et l’islam. Les Catholiques sont tournés en ridicule par les médias (comme ce fut le cas lors des manifestations sur le mariage homosexuel), les musulmans sont la cible du Front National et de l’UMP. Ces derniers étant déjà pointés par l’oligarchie mondialiste, nos élus suivent le sens du vent. Les lieux de culte peuvent être dégradés[6], des actes racistes à l’encontre de femmes voilées[7] peuvent être pratiqués, le silence des médias interroge. Surtout que les actes contre ces deux religions sont en constante augmentation. En fait, depuis que le CRIF se rapproche des dirigeants du FN[8] et leur mutation politique, on a l’impression que les idées d’Huntington se sont définitivement importées en France.
Chaque fait divers ou attentat devient une justification pour créer des lois toujours plus liberticides et malheur à ceux qui s’opposent à cette dictature de l’esprit.
In fine, l’État français sombre dans un combat idéologique défendant des préceptes iniques (financiarisation de l’économie, guerre civilisationnelle, accumulation de lois liberticides) en totale inadéquation avec les valeurs républicaines et démocratiques. La Révolution française prétendait représenter la modernité contre l’obscurantisme catholique. Depuis trop longtemps, les droits naturels revendiqués par les Lumières sont relégués derrière la lutte contre le terrorisme et la contestation. On peut donc se demander, en s’inspirant d’une citation de Suarez[9]: quand un état ne défend plus les droits naturels, ne serait-il pas en train de tomber un arbitraire politique qui est tout simplement le domaine des états despotiques. La civilisation ancestrale européenne a disparu, les chantres du nouvel ordre mondial ont définitivement corrompu les valeurs humaines et les droits les plus élémentaires.


[1]              Venner D., « le siècle de 1914 », p10.
[2]              http://reseauinternational.net/les-etats-unis-ont-ete-en-guerre-222-des-239-annees-de-son-existence/
[3]                      S. Huntington, « le choc des civilisations », p.278.
[4]                      http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/04/23/31002-20150423ARTFIG00271-ivan-rioufol-l-immigration-une-menace-pour-l-europe.php
[5]                      Voir LAILn°1
[6]                      http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/16/2088361-le-cimetiere-de-castres-saccage-200-tombes-vandalisees.html
[7]                      http://www.slate.fr/story/99693/laicite
[8]                      http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2015/02/leloge-du-crifa-marine-le-pen.html
[9]              Disciple de St Thomas d’Aquin

dimanche 3 mai 2015

interview

 
En perte de vitesse dans les classements internationaux, notre Education nationale ne songe pas à se remettre en cause et à - pourquoi pas ? - regarder ce qui fonctionne ailleurs. Comble de l'hérésie, des enseignants britanniques ont osé se rendre à Shanghai, nouveau lieu de l'excellence dans ce domaine.

Atlantico : 70 enseignants britanniques sont partis à Shanghai, numéro 1 au classement PISA, pour observer les méthodes éducatives qui y sont employées, rapporte le site The Conversation (voir ici). Alors que la France s’épuise actuellement dans des débats autour des nouveaux programmes, que pensez-vous de cette démarche consistant à se rendre sur place pour voir ce qui se fait ailleurs ?

Jean-Paul Brighelli : Les Anglais ont au moins l’originalité d’aller voir les systèmes éducatifs les plus performants — on aurait pu citer Singapour (particulièrement pour les mathématiques) ou la Corée du Sud à côté de Shanghai, qui non seulement est en tête des classements, mais triomphe chaque année depuis au moins dix ans dans les Olympiades de maths.
 Nous, nous nous obstinons à chercher des modèles dans les systèmes qui caracolaient en tête de PISA il y a dix ans — essentiellement la Finlande. Ce sont des choix idéologiques : les pédagogistes à la manœuvre en France seraient outrés de l’initiative britannique : la pédagogie chinoise est, de notre point de vue européen, quasi terroriste. Beaucoup d’appelés, très peu d’élus : l’accès au Supérieur est extrêmement filtré. Bref, chacun va voir si l’herbe est plus verte ailleurs.

Il est ressorti de ces observations que les Chinois pratiquent la méthode d’enseignement qui était traditionnellement en vigueur en Europe il y a 40 ans. Bien que Shanghai soit connu pour son système extrêmement élitiste et peu représentatif du reste de l’éducation chinoise, quels enseignements pourrait-on en retirer ? Toute idéologie mise de côté, qu'est-ce qui est bon à prendre ?

L’Angleterre n’a pas attendu Shanghai pour avoir Oxford ou Cambridge. Nous n’avons pas attendu la Finlande pour avoir le meilleur système d’enseignement au monde — celui de la IIIème République. Chaque pays doit développer le système qui lui est propre. On peut toujours aller voir ailleurs, mais c’est en restant fidèle à son propre génie que l’on réussit le mieux. Croyez-vous que les Chinois soient tentés de copier le système français ? Nous avons nous-même démantibulé l’école de la République en nous laissant influencer par des pédagogues américains des années 1950, puis en les combinant avec des idéologies scandinaves. Résultat, nous ne savons plus enseigner à la française. On ne réussit pas un boeuf bourguignon en allant voir comment les uns préparent le hamburger ou le hareng à la crème aigre et les autres le canard laqué.

Dans la plupart des pays occidentaux il est de nos jours considéré que l’enfant doit être actif pour mieux assimiler les connaissances. Cependant, la réussite chinoise tend à démontrer que la posture en apparence passive de l’élève face à un professeur qui, craie en main, expose le contenu du cours, ne nuit pas à sa réussite, et pourrait même l’améliorer. Comment l’expliquez-vous ?

L’enfant est une pâte molle, dans laquelle on peut imprimer une foule de connaissances. De surcroît, il est demandeur — en quête de "pourquoi" dès qu’il sait parler —, et désireux de faire plaisir. Et contrairement à une légende entretenue par les plus paresseux des pédagogues, il n’est pas rétif au travail, pourvu qu’on lui en explique les objectifs et l’intérêt. Et il adore rentrer chez lui le soir et étaler ce qu’il a appris pendant la journée — sauf qu’on ne lui apprend littéralement plus rien depuis qu’il est censé être "acteur de son propre savoir", quoi qu’un tel jargon puisse signifier.

Selon une étude britannique (voir ici), le fait de s’adapter au profil d’apprentissage de chaque enfant, et d’abandonner le système de notation traditionnel pour un mode d’évaluation moins "traumatisant" serait inefficace. Aurions-nous dû en rester aux méthodes d’enseignement héritées de la 3e république ?

L’enseignement à la carte institutionnalisé est une aberration. Un vrai enseignant s’adapte naturellement sinon à chaque enfant, du moins à chaque groupe. Son travail c’est de trouver le biais pour faire entrer des connaissances nouvelles dans des crânes vierges. En prétendant que les enfants pouvaient "construire" (d’où l’appellation de "constructivisme" donné à cette idéologie aberrante) son propre savoir, on a renoncé à la transmission verticale, qui est le seul moyen — le seul ! — de faire passer des connaissances. Croyez-vous que les hommes des cavernes aient perdu du temps à suggérer à chacun de leurs gosses de chercher chacun de son côté le moyen de faire du feu ? Ils le leur apprenaient — et les enfants, formés, trouvaient d’autres techniques. C’est ainsi que ça marche — et pas autrement. Les Chinois l’ont compris — et ils dominent le monde. Nous faisons le contraire — et notre civilisation s’effondre. À vous de conclure à qui la faute.

samedi 2 mai 2015

Ivan Illich Un Regard Certain


Lu sur Agoravox.fr >>>



Pandora, Prométhée, Épiméthée, l'École, ... racontés par Ivan Illich
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